Collection hiver 2008, année indienne. La rosace centrale en bois et feuilles d’argent ainsi que l’ensemble du mobilier reflètent la lumière. Un sac à main Kelly II, en feuilles d’argent et veau velours, trône sur un siège argenté cachant un somptueux paravent en cuir de Cordoue. La symétrie de cette vitrine fait ressortir les éléments qui ne se trouvent que d’un côté comme la couverture de renard qui orne le trône droit. Seul un corail rouge au milieu des palmiers apporte une touche de couleur au tableau.
Faire du lèche-vitrine sans dépenser, c’est possible ! Pour ce faire, c’était du côté du Grand-Palais à Paris qu’il fallait se rendre plutôt que vers les grands boulevards haussmanniens. C’est là que s’est tenue l’exposition « Hermès à tire d’aile, Les mondes de Leïla Menchari » l’automne dernier. Pour ce premier article du magazine, je vous propose de découvrir les inspirations esthétiques d’une créatrice tunisienne qui a pensé les vitrines de la célèbre Maison française pendant 52 ans.
L’exposition reflètait les inspirations de Leïla Menchari, une Tunisienne bercée par le cinéma et le mannequinat, diplômée des Beaux-Arts de Tunis et de Paris. Sa fibre créatrice va la mener à pousser la porte du 24 de la rue Faubourg Saint-Honoré et à créer des décors en accord avec le thème de l’année de la Maison ailée. Pour mettre en avant les nouvelles créations de maroquinerie (entre autres !), Leïla Menchari conçoit des vitrines qui renvoient à un pays ou une culture et travaille avec des artisans du monde entier pour trouver les éléments de décors parfaits.